Mon voisin de TGV
Je vis parfois avec Jésus comme avec un voisin de TGV. Nous sommes à côté l’un de l’autre, nous sommes assis sur la même banquette, nous respirons le même air. Parfois même, nous nous sommes dit bonjour. Mais nous ne sommes pas ensemble. Juste à côté.
Or, rien n’est impossible à Dieu. Jésus-Christ est venu pour que nous ayons la vie en abondance, même à l’article de la mort comme le bon larron en croix, même avec une situation de vie catastrophique comme Marie-Madeleine. « Voici que je fais toutes choses nouvelles ! » Chaque chose de ma vie, chaque chose de nos vies. Mais comment vivre avec ce Dieu de l’impossible ? Pas seulement à côté de lui, mais avec lui ? Comment vivre en enfants de l’impossible ? Car il ne suffit pas de croire, il ne suffit pas de savoir, il s’agit de vivre, de vivre en abondance, même s’il faut bousculer quelques certitudes mortifères.
À la venue de l’ange, Marie laisse son corps devenir la chair du Saint-Esprit. Marie met sa vie à disposition de la vie de Dieu. La mère du Sauveur est d’abord la fille de l’impossible. Comme Sarah, stérile et ménopausée, laisse Dieu faire d’elle la mère d’une multitude aussi nombreuse que les étoiles du ciel, Marie laisse le Seigneur donner à sa vie une perspective inimaginable, impossible : la vraie perspective, en fait.
Donnons à Dieu la permission de nous dire ce que nous n’avons pas prévu, ce que nous n’imaginons pas, voire ce que nous ne voulons pas entendre. Nous sommes 110 000 retraitants. Que se passerait-il si tous, aujourd’hui, nous laissions le Seigneur nous dire, sur la chose la plus importante de notre journée, ce qu’il en pense, ce qu’il veut faire, l’impossible qu’il veut réaliser ? Pour ma part, quand quelque chose occupe mon esprit, je donne souvent à Jésus la permission de me dire ce que je n’ai pas envie d’entendre, de voir, de comprendre. Ce recueillement de l’opinion divine a changé ma vie.
« Voici que je fais toute chose nouvelle ! » Nous pouvons dire à voix haute : « Seigneur Jésus, de cette chose qui occupe mon esprit, je te donne la permission de me dire ce que tu en penses, même si je n’ai pas envie de l’entendre. »
Avent dans la Ville
Frère Raphaël de Bouillé
Couvent de Lille
Dans l’évangile du 4e dimanche de l’Avent qui évoque l’origine de Jésus-Christ (Mt 1, 18-25), saint Matthieu met en lumière la figure de Joseph. Ce texte vient après une longue généalogie qui remonte à Abraham et va jusqu’à Joseph, « l’époux de Marie de laquelle est né Jésus, que l’on appelle Christ » (v. 16).
Lire la suite : Saint Joseph : le sommeil, le songe et le silence
Le 13 mars 2013, Jorge Bergoglio était élu Pape. L’Archevêque de Buenos Aires (76 ans) succédait à Benoit XVI sur le trône de Saint-Pierre. Après seulement cinq tours de scrutin, au terme du deuxième jour du conclave, son élection était annoncée par une fumée blanche. Prenant le nom de François, le nouveau pape prononçait sa première bénédiction urbi et orbi au balcon de la basilique Saint-Pierre de Rome. Il devenait le 266e pape de l’Église catholique romaine
https://eglise.catholique.fr/vatican/le-pape-francois/359469-biographie-du-pape-francois/
Peut-on désespérer de l'humanité ?
"En voyant ce dont l'homme est capable, on en vient parfois à désespérer de l’humanité", écrit un lecteur. La réponse d'Isabelle Le Bourgeois, religieuse auxiliatrice, ancien aumônier de prison, contrôleur auprès du contrôleur général des lieux de privation de liberté.
Désespérer de l'humanité ? C'est une chose qui m'arrive ! L'autre vous échappe, il reste un mystère. C'est fascinant et en même temps, c'est à respecter profondément. Ce que j'avais cru, espéré pour l'autre n'arrive pas, parce que son rythme n'est pas le mien et qu'il prend une autre voie que celle que j'avais imaginée. C'est ainsi. Mais s'il ne faut surtout pas faire d'angélisme, nous avons le devoir de continuer à espérer.
J’ai raté ma vie. Quel gâchis ! Quand j’y songe, mes souvenirs ressemblent à des cauchemars ! J’ai semé la mort, la peur, j’ai brigandé, j’ai commis des exactions, toutes ces horreurs que je n’oserais raconter. Mais à la fin, à la dernière minute, une rencontre. Une rencontre sur une croix ! Le Messie et moi, nous sommes voisins de croix. Vous connaissez l’histoire : la foule, les grands-prêtres et l’autre voisin de croix. Nous, les brigands, nous savons mieux que quiconque si une peine est juste ou pas. Eh bien, je peux l’affirmer, celle de Jésus était injuste. Non pas disproportionnée, carrément injuste.