Le voyage continue !
En ce matin du deuxième dimanche de l’avent, l’appel vigoureux de Jean-Baptiste nous réveille : «
Convertissez-vous, car le royaume des Cieux est tout proche.» Comment est-il possible que je me
convertisse ? Comment est-il possible que je change en moi tout ce qui ne va pas ? C’est trop difficile
! J’ai pourtant plusieurs fois essayé, Seigneur ! Moins râler, m’émerveiller, devenir plus généreux,
aimer mieux… Mais je n’y arrive pas, ou alors pas assez bien, ou alors pas assez longtemps. Aide-moi,
Seigneur ! Au noviciat des Dominicains, je m’étais fait houspiller parce que j’avais dit : « Je ne suis pas
digne de suivre le Christ dans la vie religieuse. » La réponse que me fit le père responsable de notre
formation m’a tellement marqué que je m’en souviens encore 37 ans après : « Personne n’est digne,
c’est Dieu qui m’en fait le don ! »
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Le Christ vient, il vient pour nous sauver, et en plus rien n’est impossible à Dieu ! Voilà un programme enthousiasmant, mais qui pourrait nous pousser à rêver, à patienter sans rien faire. Je vais attendre bien sagement sa venue, il remettra tout en place dans ma vie et dans ma famille. Je n’aurai rien à faire, sauf l’action de grâces, car quand même, il faut savoir remercier…
Le suivre à la maison
La scène est belle. Jésus passe, il voit un homme et un mot suffit. L’homme lâche tout pour suivre Jésus : son métier, sa famille, sa maison. Il ne prend même pas le temps de se faire un petit baluchon. Le voilà parti sur les routes de Galilée, marchant derrière Jésus. Mais l’Évangile dit-il vraiment cela ? Notre imagination n’a-t-elle pas comblé beaucoup de non-dits ? Après tout, ce passage raconte bien peu de choses.
Et la suite du texte ne présente pas Jésus marchant sur les routes, mais attablé à la maison. D’ailleurs, quelle est cette maison ? Saint Luc, plus précis, nous le dit dans son évangile : c’est la maison de Matthieu lui-même. Le futur apôtre donne un repas chez lui, il a invité Jésus, et aussi les collecteurs d’impôts, ses collègues de travail.

Novembre est le mois de l’année qui me fait entrer dans la nuit. Chaque matin, je me lève bien avant le lever du soleil et, chaque soir, je me couche bien après son coucher : impossible d’échapper à l’obscurité extérieure ! Désorientée par ces jours qui se font de plus en plus courts, j’attends patiemment l’arrivée de l’Avent qui m’orientera, en décembre, vers la lumière de Noel. En attendant de me laisser guider par ce phare, je suis invitée à vivre sans boussole le mystère de la mer, tantôt calme tantôt démontée, de la nuit. Elle vient me rappeler que ma vie est tissée de fils de toutes couleurs, du plus sombre au plus lumineux.
Croître en vérité
Depuis le début de son pontificat, en 2013, François ne cesse de plaider en faveur de l’accueil des migrants. Une position rendue encore plus actuelle par l’arrivée massive de migrants à Lampedusa ces derniers jours et qu’il défendra aussi à Marseille, les vendredi 22 et samedi 23 septembre.
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